Le journal Ouest-France publie aujourd’hui le résultat d’une des délibérations du Conseil d’Administration du Haras National du Pin de mardi dernier, relative à l’élection du Président. Christophe de Balorre a obtenu encore plus de voix que lors de la séance du 9 mars dernier.
En revanche, il n’est pas exact de dire que l’élection du 9 mars a été annulée. J’ose espérer que cette information ne provient pas de la Préfecture. En effet, le Préfet ne dispose absolument d’aucun pouvoir d’annuler une élection, tout juste peut-il la déférer devant une juridiction, ou demander une nouvelle délibération.
S’il n’a pas déféré, c’est probablement parce qu’il a pensé qu’il perdrait devant la juridiction administrative, issue qui me semblait évidente. Nous n’avions aucun motif de nous opposer à une 2ème délibération, c’est pourquoi nous y avons consenti, par respect et courtoisie, notamment pour la nouvelle Préfète de Normandie qui apprécie l’Orne, où elle a déjà exercé des fonctions dans le passé.
Cette mise au point ne vise à alimenter aucune controverse, ayant pris beaucoup de distance à l’endroit de la bureaucratie qui consomme le temps disponible des élus. Même si je continuerai jusqu’au terme de ma vie publique à lutter de toutes mes forces contre tous ceux qui ralentissent, empêchent, constituent des obstacles à l’action publique.
Depuis les lois de décentralisation, les élus ne sont plus sous la tutelle des Préfets, et n’ont aucune intention de s’y soumettre. Si la controverse persistait, je publierais la déclaration solennelle que j’ai faite à l’issue du Conseil, rappelant le droit qui régit les Etablissements Publics Administratifs, et invitant chacun à accomplir ses devoirs plutôt qu’à s’illusionner sur ses droits.
Je me tiens prêt à soutenir tout débat juridique public sur le sujet. Mais je préfère, plutôt que résister au juridisme compulsif, voir toutes les bonnes volontés se rassembler pour réussir la renaissance du Haras National du Pin.